Forte opposition au projet de tourbière dans le Parc Hecla

Wednesday, January 11, 2012

Radio-Canada

Des écologistes et des politiciens font front commun afin d'empêcher que le gouvernement ne donne son appui à la multinational Sun-Gro qui veut exploiter une tourbière dans le parc provincial Hecla.

« L'idée d'une mine de la tourbe à l'intérieur d'un parc provincial est tout simplement écoeurante », s'est notamment indigné le chef du Parti vert, James Beddome, au cours d'une conférence de presse conjointe avec les libéraux pour dénoncer le projet.

La compagnie Sun-Gro a déposé en octobre 2011 une demande afin d'obtenir un certificat d'autorisation environnemental pour exploiter sa tourbière à l'intérieur des limites du parc malgré le moratoire sur l'exploitation minière dans les parcs provinciaux décrété l'an dernier.

Elle possède des droits d'exploitation pour un territoire de plus de 5 kilomètres carrés. L'entreprise américaine espère contourner légalement le moratoire parce qu'elle a acheté ses droits il y a 15 ans, soit bien avant le décret.

À moins de racheter ces droits, le gouvernement provincial doit aller de l'avant avec la procédure d'autorisation environnementale. « Pour les nouvelles licences, on prend le temps d'être certain qu'il n'y a aucun impact négatif sur lac Winnipeg. Mais pour les anciennes licences, ils ont le droit de continuer », explique le premier ministre du Manitoba, Greg Selinger.

Le premier ministre soutient par ailleurs que la région, qui a beaucoup souffert à la suite des inondations du printemps dernier, pourrait bénéficier d'une telle exploitation qui créera des emplois.

Toutefois, selon Eric Reder, directeur de campagne de l'organisme Wilderness Committee, il est inacceptable de penser exploiter une tourbière dans un parc provincial. « Les mines de tourbes, comme toutes les opérations minières, sont une sale affaire. Des problèmes de poussières en suspension apparaîtront dans la région. Cette mine affectera aussi les niveaux d'eau et la qualité de l'eau à la mine et dans le lac Winnipeg », affirme l'organisme.

Les Manitobains peuvent signaler leur désaccord au projet en contactant Manitoba Conservation d'ici le 3 février.

More from this campaign